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La Marque du métier sur la forme des mains, la célèbre monographie de Sherlock Holmes découverte.

Réalité fiction...

" Ici, une curieuse petite étude sur l’influence des différents métiers sur la forme des mains, avec des lithotypes de mains de couvreurs, de marins, de bouchonniers, de typographes, de tisserands et de tailleurs de diamants."

Dans L'Aventure du signe des quatre Sherlock Holmes présente ainsi à Watson la monographie dont il est l’auteur : La marque du métier sur la forme des mains.

Et il ajoute :

« François le Villard, qui est actuellement à la pointe des services de police français traduit en ce moment mes petits ouvrages en français. »

Cet ouvrage, en français, nous l’avons retrouvé. Il s’agit de La Photographie judiciaire d’Alphonse Bertillon, dissimulé sous le nom de François le Villard.

Qui est Bertillon ?...

Simple commis à la Préfecture de Police de Paris, il invente dans les années 1880 l’anthropologie judiciaire, la technique pour identifier les repris de justice. C’est-à-dire une série de mesures corporelles codifiées. En effet, jusqu’à son invention, il n’y avait aucun moyen d’identifier formellement les individus (Louis XVI fut reconnu lors de sa fuite à Varennes par son profil sur une pièce de monnaie). Les récidivistes se déclaraient alors sous de fausses identités, pour ne pas être lourdement condamnés. Par la suite, la photographie du visage sera adjointe à ces mesures.

L'aventure du Signe des quatre se déroule fin 1888. Bertillon a publié son ouvrage en 1890, sans mentionner qu’il s’agissait d’une traduction de la monographie de Sherlock Holmes. Mais Sherlock n’a jamais recherché la gloire, ni la célébrité, ni les médailles. Combien de fois a-t-il abandonné les félicitations officielles à l’inspecteur Lestrade...

L'antériorité du texte est établie, Sherlock Holmes précise :

" C’est d’une grande portée pratique pour le policier scientifique – particulièrement en cas de corps non identifiés, ou pour découvrir les antécédents d’un criminel."

Or, c'est précisément à cette fin que Bertillon étudie et photographie les mains des ouvriers et artisans.

Mais pourquoi le pseudonyme de François le Villard ?…

Alphonse Bertillon avait acquis une réputation internationale, ses livres étaient traduits dans le monde entier. La mère de Doyle était abonnée à des revues françaises. Conan Doyle était en outre un photographe amateur qui avait publié des articles dans des revues de phototographie. Les livres et les photos de Bertillon ne lui étaient certainement pas inconnus. Et en tant qu’écrivain il s’intéressait aux éditeurs.

L’éditeur parisien de La Photographie judiciaire de Bertillon est Gauthier-Villars

Certainement des cousins germains de François le Villard...

Mais comment l’avez-vous découvert ?...

Mon cher Watson, ce n’est qu’une question de déduction.

Les Aventures de Sherlock Holmes, Omnibus. Pierre Piazza, Alphonse Bertillon et l’identification des personnes (1880-1914). La photographie est extraite de Charcot, une vie avec l’image, Catherine Bouchara.

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